Le 15 décembre 2021 se déroulait la soirée de publication du dernier rapport du Think tank VersLeHaut, intitulé « L’éducation, tout un art ! ». Cet évènement, retransmis en live depuis l’Institut de France et sous le haut patronage de l’Académie des Beaux-Arts, a permis à notre petite structure d’inviter des personnalités expertes dans les liens entre l’éducation, la culture et la pratique artistique : 

  • Carole Boivineau, Déléguée générale de la Fondation Foujita, abritée par la fondation Apprentis d’Auteuil, qui agit en particulier en proposant des expériences artistiques aux enfants et jeunes les plus fragiles
  • Céline Danion, investie depuis 15 ans dans la Culture, qui a notamment piloté le projet du Pass Culture au sein du cabinet de François Nyssen. Elle a récemment cosigné L’Etat qu’il nous faut.
  • Saïd Berkane, Délégué Général adjoint de la fondation Culture et Diversité, engagée dans la promotion sociale et l’égalité des chances à travers la culture
  • Alice Chamblas, diplômée en musique et sciences politiques, qui travaille depuis 2018 sur le projet de Philharmonie des Enfants

Peut-on vivre sans art ? Sans culture ? La crise de la Covid et ses confinements successifs nous ont donné une leçon ambiguë. Nous avons traversé 18 mois sans pouvoir fréquenter les théâtres, cinémas, musées, salles de concert ou autres galeries, pas plus que les conservatoires et ateliers de dessin, et nous y avons survécu…Pourtant, l’attachement à l’art et à la culture ne semble pas avoir faibli : qui n’a pas constaté la créativité inépuisable d’un nombre infini d’artistes de tous genres, rendue visible sur les multiples plateformes et réseaux sociaux ? D’un point de vue scientifique, les bienfaits de la pratique artistique ne sont plus à démontrer. Que ce soit pour développer les capacités cognitives, pour assurer la cohésion d’un groupe, pour inclure des personnes en situation de handicap… De nombreux effets que l’on recherche dans l’éducation ! Mais la généralisation des pratiques artistiques et des activités culturelles dans le cadre de l’éducation est loin d’être acquise, que ce soit par peur d’instrumentaliser un art pensé comme autosuffisant, par manque de dialogue entre artistes et éducateurs ou encore par autocensure des familles. Comme si on « n’y croyait pas ». Comment surmonter ces blocages et intégrer plus systématiquement les pratiques artistiques et culturelles dans le parcours éducatif de chaque jeune ?